Une pomme par jour...

Au début, paraît-il, Adam croqua la pomme. Beaucoup, beaucoup plus tard, il y a eu la pomme transpercée par Guillaume Tell. Celle trop lourde d'Isaac Newton. Puis, il y a eu la pomme des Beatles. Et celle des ordinateurs. Si quelques fois la pomme en est une de discorde, tout le monde s'entend pour dire qu'une pomme par jour éloigne le médecin pour toujours.

«Bien des gens aimeraient à croire ce dicton-là, mais ce n'est pas le cas malheureusement. Ce dicton-là provient d'un proverbe médical anglais qui date de la fin du XIXe siècle et qui se lisait ainsi "An apple a day keeps the doctor away". Ce qu'il croyait à cette époque-là, c'est que manger une pomme par jour réduirait l'apparition de la maladie et, donc, réduirait les visites chez le médecin. Mais on sait très bien maintenant qu'on ne peut pas attribuer à la pomme seule ce genre de bienfaits-là, que c'est plutôt une alimentation diversifiée et équilibrée qui va nous permettre de garder la santé», explique Joane Routhier, diététicienne, Université McGill.

Les qualités nutritives de la pomme

La pomme moyenne, qui est composée à 85 % d'eau, contient environ 80 calories. Elle contient environ 3,5 g de fibres, en plus d'être une source de potassium et de vitamine C.

Mais si on la compare à d'autres fruits, la pomme contient :

3 fois moins de potassium que la banane

6 fois moins de vitamine A que la
pêche

9 fois moins de vitamines C que l'orange

10 fois moins de fer qu'une portion de pruneaux



«D'où l'importance de la variété alimentaire», assure Mme Routhier.

«Une partie de nos éléments nutritifs et de nos vitamines et minéraux se retrouvent sur la pelure. Si on enlève la pelure, on se retrouve à enlever une grande partie des fibres et une partie de ces minéraux-là . Ce qui est suggéré, c'est avant la consommation d'une pomme ou de tout autres fruits et légumes frais, c'est de bien les laver à l'eau tiède sous l'eau du robinet avant de les consommer», explique Mme Routhier.

La pomiculture

Il existe des variétés de pommes fermes et mi-fermes. Par exemple, la Granny Smith est la variété de pomme la plus ferme. Mais au Québec, les pomiculteurs cultivent essentiellement des variété semi-fermes telles que les Macintosh, Cortland, Empire, Spartan.

Dans les vergers, les maladies sont scrupuleusement contrôlées. «Aujourd'hui, la majorité des producteurs commerciaux font partie d'un club d'encadrement technique. Chaque club a son agronome et chaque verger est visité. On fait du dépistage. On dépiste les insectes, on dépiste les maladies, on va intervenir juste au besoin, on va tolérer un minimun de dégâts parce que, des fois, il va y avoir un insecte qui fait un dégât. Mais si on le tolère juste le bon moment, il y a peut-être un autre insecte qui est prédateur qui va venir le détruire. Alors, on n'est pas obligés d'intervenir chimiquement à ce moment-là», explique Steve Levasseur, vice-président de la Fédération des producteurs de pommes du Québec.

Qu'en est-il de la pellicule blanche qu'on trouve sur les pommes ? Est-ce des résidus de pesticides ? «C'est faux. La pellicule blanche, c'est ce qu'on appelle le film blanc sur les pommes lorsque qu'on les cueille. Ça, c'est un "protectant" naturel que la pomme se fait, se développe pour l'empêcher de se déshydrater», raconte M. Levasseur.

Le cirage des pommes est-il dangereux pour la santé ?

Lorsqu'elles se retrouvent chez un emballeur qui fournit les grandes chaînes de distribution, les pommes sont lavées et brossées. Ces opérations enlève par le fait même le film protecteur des pommes. Pour empêcher qu'elles ne se déshydratent une fois acheminées sur les tablettes de nos épiceries, elles sont enduites d'une cire protectrice qui remplace le film naturel.

«Selon Santé Canada, il n'y a pas assez de morpholine dans le cirage des pommes pour être dangereux pour votre santé», assure Marilyn Manceau, nutritionniste au Centre Extenso. «L'Organisation internationale de la santé a reconnu également que la morpholine n'était pas dangereuse pour la santé mais que c'était bien la nitrosomorpholine, qui est la réaction entre la morpholine et les nitrates dans notre corps. Mais pour qu'il y ait une réaction, il faut une certaine dose de morpholine et, dans le cirage qu'on retrouve actuellement sur les pommes, il y a une quantité beaucoup trop infime pour qu'il y ait un impact», poursuit-elle.

Mme Manceau signale toutefois que Santé Canada devrait révéler prochainement le résultat de nouvelles études sur le cirage des fruits et légumes.


 

 

Hyperliens

Attention à la cire sur les fruits et légumes !
Site de l'émission Montréal Ce Soir

La cire sur les pommes: toxique ?
Article du Réseau Protéus

La morpholine
Site de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)

Les pommes du Québec
Site officiel

Les pommes canadiennes
Site d'Agriculture et Agroalimentaire Canada

Le réseau pommier du Québec
Site d'Agri-Réseau

Bienvenue dans
l'espace Pomme

Site français

Saveurs du monde de A à Z
Page consacrée à la pomme

L'utilisation de pesticides dans les vergers des pommiers
Site d'Environnement Québec

Fédération des producteurs de pommes du Québec
Site de l'Union des producteurs agricoles du Québec (UPA)

 

Radio-Canada n'est aucunement responsable du contenu des sites externes

 


 

© 2002 - Radio-canada.ca / Nouvelles Heure de diffusion : mardi à 19 h 30 et à RDI