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2001 à juin 2004


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- Le marché de l’ovule -
Si, au Canada, le commerce des ovules est interdit, aux États-Unis, c’est permis et peu réglementé. On estime que 10 000 bébés naissent là-bas chaque année, à la suite d’un don d’ovules. Notre équipe s’est notamment rendue à Los Angeles, en Californie, là où l’industrie de l’ovule est en pleine expansion.

Rencontre avec une courtière en ovules

Shelley Smith, en train de montrer son site Internet
Shelley Smith s’est fait connaître comme mannequin et comme actrice dans les années 70 et 80. Elle est la mère de jumeaux issus d’un don d’ovules. Aujourd’hui, à 56 ans, elle est aussi une des courtières en ovules les plus respectées des États-Unis.

En 1991, elle a fondé à Los Angeles le Egg Donor Program, une des premières agences de dons d’ovules au pays. L’entreprise a déjà compté plus de 400 donneuses. Elle en a maintenant environ 250. La concurrence est féroce. Seulement en Californie, il y aurait 40 agences de ce genre. Les sites Internet de ces entreprises regorgent d’informations sur les donneuses: photos, histoire médicale, résultats de tests de Q.I.

En vertu des instructions de l’Association américaine de médecine reproductive, le prix pour des ovules ne doit pas dépasser 10 000 $. Mais comme ces directives n’ont pas force de loi, bien peu d’agences les respectent. Dans le reportage, Shelley Smith explique qu’elle refuse, pour des raisons éthiques, de payer les femmes plus de 15 000 $ par don. Elle les couvre cependant de cadeaux.

Un don d’ovules pour payer ses études

Amber, donneuse d'ovules
Nous avons rencontré une des donneuses vedettes du Egg Donor Program. Elle s’appelle Amber, elle a 24 ans et elle a déjà fait trois dons qui lui ont rapporté 30 000 $.

Pour bien des jeunes femmes américaines, vendre ses ovules est devenu une façon comme une autre de payer ses études, d’acquérir une voiture ou d’accumuler un capital pour l’achat d’une première maison. D’ailleurs, les agences à la recherche de donneuses d’ovules ne se gênent pas pour publier des annonces dans les journaux étudiants.

Nous avons aussi rencontré Luci Hise. Cette femme a accouché, à 47 ans, d’un enfant issu d’un don d’ovules. Aujourd’hui, à 50 ans, elle attend un deuxième enfant, cette fois-ci conçu à partir d’un ovule congelé que lui a fourni le Dr John Jain. Très peu de bébés sont nés à partir d’ovules congelés. La technique est encore au stade expérimental. L’équipe d’Enjeux a visité le laboratoire de John Jain, propriétaire d’une banque commerciale d’ovules congelés. Il n’y en a que deux dans le monde.



 [Un reportage de Madeleine Roy et Mireille Ledoux]



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