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- Danse poteau -
La danse sensuelle fait de plus en plus d’adeptes au Québec. Les cours de Cardio Striptease, de danse poteau (pole dancing) ou de danse érotique attirent des femmes de tous les âges et de tous les milieux. Elles cherchent à se mettre en forme, à renouer avec leur féminité et à accroître leur confiance en elle. Ce phénomène, qui s’inscrit dans ce que certains surnomment la « tendance pitoune », marque-t-il le triomphe du féminisme ou son recul? Une équipe d’Enjeux a fouillé la question.

La danse érotique pour se libérer

Mademoiselle Oui Oui Encore
Depuis deux ans, à Montréal, Mademoiselle Oui Oui Encore remet le striptease burlesque au goût du jour. Avec une petite troupe d’amateurs, elle donne des spectacles coquins et des cours d’effeuillage. Nous lui avons demandé pourquoi les femmes venaient la voir pour prendre de tels cours. Sa réponse: « Il y a peut-être un côté irrévérencieux, libérateur, tabou. Peut-être une affirmation de la sexualité ». Les stripteases de Mademoiselle Oui Oui Encore s’inscrivent dans cette nouvelle tendance qui vient des États-Unis et de la côte ouest du Canada.

Christine Woody
Christine Woody, une étudiante de McGill en littérature anglaise, donne des cours de pole dancing chez DG International Entertainment. Elle croit que ses élèves veulent redécouvrir leur sensualité, leur sexualité. Parmi ces dernières, il y a Valérie, professeure de théâtre dans une école primaire. Elle se passionne pour la danse poteau. Elle y voit un exercice physique qui la motive. Elle a même installé un poteau dans sa chambre pour s’entraîner quotidiennement.

Nous avons aussi rencontré Heather Downe, une ancienne professeure de ballet jazz, qui a fondé, en 2004, Danse Eroteknique, la première école de danse érotique. Ses cours font fureur. Elle enseigne la danse poteau depuis janvier dernier.

Vancouver, la mecque des exercices sensuels

Tammy Morris
À Vancouver, nous avons joint les fondatrices des studios Aradia Fitness, Tracy Gray et Christine Boyer. Elles ont eu une illumination en voyant un spectacle de danse poteau particulièrement athlétique dans un bar de danseuses nues.

Toujours à Vancouver, nous avons rencontré Tammy Morris, une ancienne danseuse nue, qui a fondé Tantra Fitness, un centre de conditionnement physique sensuel. Elle a participé, en 2005 à Amsterdam, au premier championnat mondial de danse poteau. Elle y a gagné le premier prix pour l’aspect acrobatique de son numéro. La jeune femme donne aujourd’hui des cours de danse poteau à l'Université de la Colombie-Britannique.

Libération ou colonisation?

Lilia Goldfarb
Si, pour ces femmes, la danse érotique est une façon de s’accomplir, d’autres pensent différemment. Lilia Goldfarb, cheffe des services de leadership au Y des femmes de Montréal, assiste, pour nous, à un cours de danse poteau. Elle n’aime pas ce qu’elle voit. Elle s’inquiète de l’hypersexualisation de la société et de la présence envahissante de la porno dans la vie de tous les jours. Pour elle, danse érotique rime avec femme-objet. Lilia Goldfarb croit fermement que cette mode est un recul du féminisme. Elle n’est pas la seule à s’inquiéter. La Gazette des femmes, le magazine du Conseil du statut de la femme, vient de consacrer tout un article à la « tendance pitoune ».

La danse érotique est-elle une évolution ou une régression des femmes?



 [Le reportage de Madeleine Roy et Mireille Ledoux]

 [La suite]

Hyperliens
La sensualité pour garder la forme
Entrevue avec Valérie à l'émission Christiane Charette - 6 mars 2007

La tendance pitoune
Article de La Gazette des femmes - numéro de mars-avril 2007

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