ArchivesLe legs heureux des Jeux olympiques d’hiver de Calgary
Les Jeux olympiques d'hiver de Calgary se sont déroulés du 13 au 28 février 1988.
Photo : La Presse canadienne / PAUL CHIASSON
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le 28 février 1988, les 15es Jeux olympiques d’hiver se terminaient à Calgary. Nos archives témoignent de la fierté et de l’effervescence qui ont accompagné la tenue de cet événement sportif d’envergure dans la ville albertaine et de son héritage positif qui demeure jusqu’à aujourd’hui.
Depuis 30 ans, on attendait les Jeux olympiques à Calgary. La joie indescriptible ressentie ce matin a effacé la déception du refus des candidatures de cette ville canadienne en vue des Jeux de 64, 68 et 72.
Prélude à Calgary, 30 septembre 1981
Photo : Radio-Canada
L’annonce est faite le 30 septembre 1981 à Baden-Baden, en Allemagne, où le Comité international olympique (CIO) se réunit. Radio-Canada couvre l’événement, comme en témoigne cette archive de l’émission spéciale Prélude à Calgary.
La délégation canadienne saute de joie lorsque le président du CIO Juan Antonio Samaranch déclare que la candidature de la ville albertaine remporte les JO d’hiver de 1988. Sur place, le journaliste Richard Garneau recueille les commentaires des membres du groupe.
Après trois tentatives infructueuses, c’est une victoire bien nette pour la ville canadienne qui affrontait les villes de Falun, en Suède, et de Cortina d'Ampezzo, en Italie. Au deuxième tour, la candidature de Calgary est préférée à celle de Falun par 48 voix contre 31.
Pour la première fois, le Canada présentera les Jeux d’hiver, les quinzièmes dans l’histoire olympique. La tâche s’annonce lourde pour la ville albertaine, dont les infrastructures sportives font défaut.
« Aujourd’hui, à Baden-Baden, c’était jour de fête pour les responsables de la délégation de Calgary, mais dans quelques jours, il faudra affronter des responsabilités énormes », conclut le journaliste-narrateur Claude Quenneville.
Célébrations à la place olympique de Calgary
L’euphorie gagne les Calgariens à l’approche du grand événement. Au tournant de l’année 1988, ils sont des dizaines de milliers à se rassembler pour célébrer cette année olympique pour la ville de Calgary.
Téléjournal, 1er janvier 1988
Le correspondant national Georges Tremel se mêle à eux pour le Téléjournal du 1er janvier 1988.
Sur la place olympique de Calgary, les citoyens festoient et dansent malgré le froid. Un couple a même choisi de se marier au cœur des célébrations pour bien marquer cette année historique.
Au coup de minuit, des feux d’artifice éclatent et la vasque olympique s’allume dans la Tour de Calgary, un important symbole de la ville. Les réjouissances ne font que commencer.
Au lendemain des Jeux olympiques de 1988
Première édition, 29 février 1988
La flamme olympique s’est donc éteinte à Calgary après 16 jours de fête et quand même cinq médailles pour le Canada.
Au lendemain de la tenue des Olympiques, c’est l’heure des bilans au bulletin de nouvelles Première édition du 29 février 1988.
Aucune amertume à l’horizon, selon le journaliste Georges Tremel, qui rend plutôt compte d’une population calgarienne débordant de joie et de fierté.
Une certaine mélancolie se perçoit même déjà dans la foule réunie au stade McMahon pour la cérémonie de clôture.
Après certainement quelques jours de cafard, les Calgariens auront un souvenir impérissable.
La population hérite d’infrastructures toutes neuves pour la ville de Calgary. De plus, les JO se terminent avec un surplus qui permettra de financer les sports olympiques et les installations sportives.
Téléjournal, 13 février 2018
Le 13 février 2018, la journaliste Geneviève Normand s’est intéressée pour le Téléjournal à l’héritage de ces Jeux olympiques pour Calgary à l’occasion de leur 30e anniversaire.
Avant la tenue des JO de 1988, les installations sportives de haut niveau étaient pratiquement inexistantes dans la ville. Le comité olympique local avait transformé cette lacune en argument.
« Nous avions besoin d'installations sportives », témoigne son ex-président Frank King. « La qualité de vie serait bien meilleure ainsi. » Cinq sites seront ainsi spécialement construits pour l’occasion.
L’anneau olympique de Calgary, le parc olympique WinSport, le Saddledome, le centre de ski Nakiska, le centre nordique de Canmore : toutes ces infrastructures sont demeurées au service des citoyens et de la communauté sportive après la tenue des JO.
Les Olympiques de 1988 ont changé le visage de Calgary et ont transformé la ville en véritable plaque tournante des sports d’hiver au Canada, conclut la journaliste.
Un legs important qui fait de Calgary une des rares villes dans le monde à avoir réussi à faire de ses Jeux olympiques d’hiver un succès à long terme.
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