Chasse à l’as de Petit-Rocher : c’est la frénésie dans les points de vente
Suzanne Landry, propriétaire du dépanneur Ultramar Ramsay RSL de Campbellton, doit gérer un flot incessant d'acheteurs de billets pour la Chasse à l'as du Club VTT Chaleur de Petit-Rocher.
Photo : Radio-Canada / Serge Bouchard
C’est la frénésie dans la quarantaine de points de vente de billets pour la Chasse à l’as du Club VTT Chaleur de Petit-Rocher. Plus le gros lot est élevé, plus les gens affluent et plus les affaires sont bonnes pour les commerces participants de la région Chaleur, de la Péninsule acadienne et du Restigouche.
L’achalandage de clients en quête du prix principal, qui atteindra 8 millions de dollars lors du prochain tirage, mardi, ne cesse d’augmenter.
Une portion de 5 % des revenus de la vente de billets est remise aux commerçants. Uniquement pour le tirage du 16 janvier, les ventes de billets ont dépassé les 2 millions de dollars. Les commerçants se sont donc partagé un peu plus de 100 000 $.
Isaiah Beaupré, d'Edmundston, profite de son passage à Caraquet pour acheter quelques livrets de la Chasse à l'as du Club VTT Chaleur pour sa famille.
Photo : Radio-Canada / Réal Fradette
C’est beaucoup d’ouvrage et ça apporte beaucoup de monde. C’est bon pour la business. On voit du monde les samedis, dimanches et lundis
, dit Joanne Chiasson, de l’Épicerie Pointe-Rocheuse de Caraquet.
Le lundi, c’est l’enfer. On a du monde toute la journée.
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De l’ouverture à la fermeture
Au Dépanneur C.M. de Tracadie, le propriétaire André Burette mentionne avec philosophie que son équipe commence à être fatiguée. Son commerce est un des principaux points de vente de la Péninsule acadienne.
On est brûlés! Ça va de l’ouverture à la fermeture. On vend une quantité incroyable de billets et ça tient notre commerce occupé. Les gens en profitent pour découvrir les produits de notre dépanneur. Du samedi au mardi, je dois faire entrer des gens pour quelques heures pour gérer la circulation des acheteurs
, indique-t-il.
Les acheteurs de billets pour la Chasse à l'as du Club VTT Chaleur de Petit-Rocher sont nombreux au dépanneur Ultramar Ramsay RSL de Campbellton.
Photo : Radio-Canada / Serge Bouchard
À Campbellton, Suzanne Landry, propriétaire du Ultramar Ramsey RSL, doit gérer du monde venu signer des billets à son magasin. Cette fréquentation n’est pas toujours évidente à contrôler, admet-elle, mais c’est aussi bon pour les affaires pendant un mois généralement plus tranquille.
Ça nous tient pas mal occupés
, dit-elle en riant. La fin de semaine et le lundi, ça n’arrête pas. On est dans le jus. Beaucoup d’argent passe dans nos mains et il faut faire attention. Seulement pour la semaine dernière, on a vendu pour 200 000 $ en billets.
Bon pour les affaires
Lévis Roy, un des gestionnaires de la Chasse à l’as, est aussi propriétaire de l’Épicerie Frenette à Beresford, dans la région Chaleur. Son commerce doit composer avec des files de gens venus acheter des billets.
C’est un peu envahissant dans le magasin, mais on s’organise. Est-ce bon pour les affaires? Absolument! À Néguac, par exemple, c’est fou comme il y a du monde au point de vente. Ça vient de Miramichi et même de Moncton. Ça fait tourner l’économie
, avance-t-il.
Les points de vente de la Chasse à l'as du Club VTT Chaleur de Petit-Rocher obtiennent 5 % des revenus de la vente de billets pour la semaine.
Photo : Radio-Canada / Réal Fradette
René Beaudet, des Amis de la santé, convient que les points de vente se tapent le gros du travail pendant la semaine.
Ils sont occupés comme jamais et c’est bon pour eux. On a des dépanneurs qui vendent en une semaine ce qu’ils vendent habituellement en un mois. On a des points de vente qui dépassent 200 000 $ en vente de billets
, soutient-il.
Avec cinq cartes à jouer, il reste encore un petit coup à donner pour ces collaborateurs essentiels au succès de la plus grosse chasse à l’as jamais enregistrée en Atlantique.
Un gros lot qui fait rêver
Lise Légère, de Caraquet, achète son livret de billets chaque semaine.
Lise Légère, de Caraquet, investit dans la Chasse à l'as du Club VTT Chaleur de Petit-Rocher depuis quelques semaines.
Photo : Radio-Canada / Réal Fradette
Ça fait cinq ou six semaines qu’on investit. C’est dur d’arrêter. Un gros lot de 8 millions, c’est motivant. On payerait des dettes et on ferait un voyage. Ce serait bien que ce soit quelqu’un de la région qui gagne
, espère-t-elle.
Roger Lanteigne, de Caraquet, n’achète qu’un seul billet jaune. Pour lui, c’est assez. Il vise non pas le gros lot mais le prix de consolation, qui s'élève maintenant à plus de 400 000 $.
Ça prend juste un billet pour gagner. Le montant du gros lot est devenu exorbitant. Je n’aimerais pas gagner ce prix. Ça change trop une vie. J’aimerais le prix de consolation. On gâterait les enfants
, mentionne-t-il.
Sylvie Lanteigne, de Lamèque, est venue chercher son livret à Caraquet. Le mardi soir, elle écoute en direct le tirage, diffusé sur la page Facebook de la loterie.
C’est amusant et c’est bien fait
, juge-t-elle. Je lève mon chapeau aux organisateurs. Si je devenais millionnaire, ça avancerait ma retraite de quelques années. Je placerais ma famille à l'aise financièrement.
Avec des informations du Téléjournal Acadie