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Après près d’un an, un travailleur d’usine de la Péninsule réclame le gros lot de 64 M$

Merel Chiasson et sa conjointe Nancy.

Merel Chiasson, et sa conjointe Nancy, de Bas-Caraquet ont remporté 64 millions $.

Photo : Radio-Canada / Pascal Raiche-Nogue

Radio-Canada

Près d’un an après avoir acheté le billet gagnant, Merel Chiasson, de Bas-Caraquet, dans la Péninsule acadienne, s’est enfin présenté au bureau de Loto Atlantique pour réclamer son prix de 64 millions $. Il s’agit du plus gros prix de loterie jamais gagné en Atlantique.

Celui qui a été pêcheur de crabe pendant 40 ans avait laissé traîner son billet sur la commode de sa chambre à coucher pendant 347 jours. Il a conservé le billet parmi sa collection pendant tout ce temps, et ce, malgré qu’il avait entendu dire qu’il y avait un gros lot important non réclamé dans la région.

Merel et Nancy avec un énorme chèque.

Merel Chiasson a reçu son énorme chèque jeudi à Moncton.

Photo : Radio-Canada / Pascal Raiche-Nogue

L’Acadien dit avoir une routine bien établie. Il vérifie toujours ses billets un mois avant qu'ils expirent. De cette manière, il s’assure de ne manquer aucun billet gagnant.

J’ai toujours fait comme ça et je n’ai jamais pensé que je gagnerais gros. Alors, j’ai laissé les billets là et je ne me suis pas trop inquiété, explique Merel Chiasson dans un communiqué de Loto Atlantique.

Quand est venu le temps de vérifier ce billet, il n’était pas sûr d'avoir remporté 64 000 $ ou 64 millions $.

Il y avait beaucoup de zéros donc j'étais pas sûr.

Une citation de Merel Chiasson

Après avoir vérifié son billet, celui qui travaille désormais dans une usine de transformation de poisson a simplement rejoint sa conjointe, Nancy, au travail.

J’ai ramassé mes billets. J’ai payé. J’ai embarqué dans mon truck. J’ai été où elle travaillait. J’ai dit à Nancy : ''Je crois que j’ai gagné 64 millions. Je ne suis pas sûr'', a expliqué Merel Chiasson.

L'homme âgé de 61 ans compte utiliser son gain afin d’aider sa famille et de prendre sa retraite pour de bon. Je ne veux rien de grand, a précisé Merel Chiasson qui assure que l'argent ne le changera pas.

Un gros lot qui dope les ventes

Depuis jeudi matin, ça ne dérougit pas au Dépanneur Pokemouche, entre Caraquet et Tracadie. Le billet chanceux pour la Boule d’or à la Lotto 6/49 y a été acheté. C’est donc devenu le magasin chanceux pour certains.

Deux femmes rient devant un comptoir de dépanneur.

Katy et sa mère, Chantal Mazerolle, du Dépanneur Pokemouche, recevront la coquette somme de 640 000 $ pour avoir vendu le billet de loterie de 64 millions $.

Photo : Radio-Canada / René Landry

Ma fille m’a appelée et m’a raconté ça, mercredi. J’ai pleuré. Je lui ai dit que ce n’était pas des choses à faire. Elle m’a répondu : "Maman, c’est sérieux! C’est nous qui l’avons vendu!". Je lui ai dit que c’était impossible, que ça ne pouvait pas nous arriver, a expliqué Chantal Mazerolle, la propriétaire du dépanneur depuis près de 40 ans.

Comme elle a vendu le fameux ticket, elle encaisse 1 % du gros lot, soit la rondelette somme de 640 000 $. Avec cet argent, elle sécurisera son commerce et aidera ses deux enfants.

Je remercie le monsieur d’avoir fait confiance à notre dépanneur, se réjouit Chantal Mazerolle.

Bas-Caraquet, le village du 64 millions $

Dans la Péninsule acadienne, Bas-Caraquet est devenu le village du 64 millions $, jeudi. Les gens rencontrés au café Maris Stella au centre-ville ont été unanimes à féliciter le gagnant de cette bonne fortune.

Je suis vraiment contente pour lui. J’espère qu’il aura une belle retraite, a commenté Linda Côté, de Caraquet.

Guy Cormier sert le café. Quand on lui a appris la nouvelle, il a tenu à féliciter le gagnant.

C’est le fun que ça se gagne ici. Habituellement, ces gros lots sont gagnés ailleurs. Je suis content pour lui.

Une citation de Guy Cormier
Un homme montre un chèque de 64 millions de Loto Atlantique.

Merel Chiasson a reçu son énorme chèque jeudi à Moncton.

Photo : Radio-Canada / Nouemsi Njiké

Julie Sampson, de Bas-Caraquet, s’est dite vraiment contente pour le gagnant et se réjouit du fait qu’un tel lot a été remporté dans sa communauté. Elle a cru un instant qu’elle aurait pu détenir le billet chanceux.

Moi et mon conjoint on achète souvent des billets et on ne les valide pas. On a cherché partout, fouillé dans les autos parce qu’on s’est dit que c’était certain que c’était nous. On ne voulait pas en parler parce qu’on ne voulait pas avoir l’air de personnes qui avaient perdu 64 millions $ , raconte-t-elle avec humour.

C’est super, ça fait plaisir de voir la chance par ici , enchaîne son amie Joanne Lanteigne, de Caraquet. Je ne participe pas à ces loteries, mais je suis contente que ce soit gagné par ici. Les gens de la place en ont besoin. J’espère que la personne va accomplir ses rêves. Si j’avais gagné un lot comme ça, j’accomplirais mes rêves et ceux de ma famille.

Avec des informations de Réal Fradette, René Landry et Pascal Raiche-Nogue

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