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Rio Tinto confirme son intention de recourir à l’énergie éolienne

Jérôme Pécresse parle derrière un lutrin.

Le chef de la direction mondiale de Rio Tinto Aluminium, Jérôme Pécresse, a été nommé en septembre 2023.

Photo : Gracieuseté de Rio Tinto

Le chef de la direction mondiale de Rio Tinto Aluminium, Jérôme Pécresse, a confirmé lundi midi devant des gens d'affaires réunis au Cercle canadien à Montréal la volonté de l'entreprise de s'alimenter en énergie éolienne pour combler ses besoins énergétiques.

Cette énergie serait produite par l'entreprise, tout comme sa production hydroélectrique, qui alimente déjà autour de 90 % de ses besoins pour faire de l'aluminium.

Nous envisageons effectivement d'investir, principalement pour couvrir la croissance future de notre consommation, dans l'énergie éolienne au Québec. Nous en sommes à un stade très préliminaire, bien plus préliminaire que ce que la presse en a dit. Notre souhait le plus vif, c'est de le faire en partenariat avec Hydro-Québec et avec les Premières Nations pour le bénéfice de tous, tout en y consacrant certaines de nos ressources propres, ce qui limitera la charge sur le financement public, a mentionné Jérôme Pécresse.

Deux personnes sont assises sur une scène.

Le chef de la direction mondiale de Rio Tinto Aluminium, Jérôme Pécresse, a offert une conférence lundi devant le Cercle canadien à Montréal.

Photo : Gracieuseté de Rio Tinto

La collaboration avec la communauté de Mashteuiatsh et les MRC du Saguenay–Lac-Saint-Jean avait été annoncée par Radio-Canada à la mi-janvier.

L’enregistrement de l’allocution a été fourni à Radio-Canada par la multinationale. D’après l’entreprise, Jérôme Pécresse a exploré le rôle indispensable que joue Rio Tinto globalement dans la transition énergétique vers un avenir durable et la décarbonation de ses procédés de production.

Absent à la rencontre régionale

Par ailleurs, Jérôme Pécresse, qui est basé à Montréal, ne sera pas présent vendredi à la rencontre convoquée par la ministre responsable du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Andrée Laforest, pour faire le point sur le projet Elysis et les investissements de Rio Tinto dans la région.

D’autres membres de la direction de Rio Tinto y seront, a confirmé une porte-parole de l'entreprise.

L’avancement d’Elysis

Lors de l’annonce en juin 2023 de la construction des 96 cuves AP60 afin de remplacer les cuves précuites pour des raisons environnementales, il avait été évoqué qu’une annonce liée à Elysis était imminente. La ministre Laforest a d’ailleurs récemment fait part de son impatience quant au projet qui était censé être annoncé il y a quelques mois.

Le grand patron de la division aluminium a rappelé les défis liés à cette technologie.

Elysis réussit depuis deux ans à produire de l'aluminium sans aucune émission de carbone à son centre de développement au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Donc nous y arrivons. Il faut maintenant industrialiser cette technologie et tous les aspects de la chaîne d'approvisionnement, a-t-il dit à ce sujet.

L'entrée d'une usine avec l'inscription Elysis.

Les locaux du centre de recherche et de développement d'Elysis, au Complexe Jonquière

Photo : Radio-Canada / Gilles Munger

Jérôme Pécresse ne peut s’avancer davantage sur l’éventuel développement qui viendrait s’ajouter aux trois cuves de format industriel en bordure de l’aluminerie d’Alma.

Comme beaucoup d'industriels dans la salle le savent, industrialiser une nouvelle technologie, ça ne se fait pas en claquant des doigts et on a beaucoup d'étapes indispensables entre ce qu'on fait au laboratoire et ce qu'on fera à grande échelle dans les usines. Comme mentionné en décembre dernier, nous avons des étapes significatives de développement pour Elysis prévues en 2024 et cela demeure toujours le plan. Nous voulons bien faire les choses, les faire dans l'ordre, et je compte pouvoir vous en dire plus très bientôt, a-t-il enchaîné.

Une réponse à Enquête

Le dirigeant a aussi abordé le reportage d’Enquête. Dans celui-ci, les pratiques environnementales de l’entreprise, notamment au cours de l’extraction de la bauxite au Brésil, sont mises en lumière par rapport aux prétentions de Rio Tinto de produire de l’aluminium vert.

Selon lui, Rio Tinto produit au Québec de l’aluminium ayant une empreinte carbone parmi les plus faibles du monde tout en minimisant l’impact sur l'environnement.

Des déchets miniers entassés dans la jungle amazonienne.

Des déchets miniers entassés dans la jungle amazonienne.

Photo : Radio-Canada

Nous allons étendre cet avantage et nous rendrons cet aluminium traçable jusqu'à la mine de bauxite. Cette capacité à faire un aluminium très bas en carbone et complètement traçable jusqu'à son origine sera, j'en suis sûr, un avantage compétitif important et durable, car c'est ce qu'attendent et attendront de plus en plus les clients de nos clients, au premier chef les producteurs d'automobiles, mais aussi les producteurs d'avions ou de câbles, par exemple, a-t-il ajouté.

Les retombées d’AP60

En terminant, Jérôme Pécresse a assuré que la majorité des retombées de l’implantation des cuves additionnelles AP60 ira dans la province.

Il s'agit, et je crois que c'est important de le noter, du premier investissement majeur dans un projet d'aluminium neuf à grande échelle dans l'hémisphère occidental depuis plus d'une décennie. La majorité des retombées économiques découlant des contrats accordés est au Québec. Les premiers coffrages ont été installés et les travaux de préparation du site sont presque terminés, a-t-il mentionné.

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