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Un championnat canadien qui a tout changé pour Ismaël Diouf

Médaille au cou, il coupe un morceau de filet du panier après le championnat canadien.

Le reportage de Jean-Philippe Martin.

Photo : Mathieu Bélanger / Rouge et Or

Après sa première saison collégiale, Ismaël Diouf doutait de ses chances d’atteindre les rangs universitaires. Quatre ans plus tard, le voilà non seulement champion canadien avec le Rouge et Or, mais l’Alliance de Montréal a fait de lui le tout premier choix du récent repêchage de la Ligue élite canadienne de basketball.

Le directeur général de l’Alliance m’avait parlé pour savoir si j’étais intéressé, mais j’ai appris que j’étais le premier choix au repêchage en même temps que tout le monde, lance le joueur de centre vedette du Rouge et Or au sujet de sa sélection de la semaine dernière.

Ce dernier ne s’en cache pas, il peine à croire ce qui lui arrive. Avec une moyenne de 18,3 points et 11,7 rebonds par match durant le 8 Ultime présenté à l’Université Laval, en mars, le joueur de 2e année à guider l’équipe hôte à la conquête la plus improbable de l’histoire du basketball universitaire canadien. Trois matchs, trois victoires, qui ont changé le cours de sa carrière.

Il effectue un dunk.

Auteur de 26 points, 12 rebonds et 4 tirs bloqués en finale canadienne contre l'Université Queen's, Ismaël Diouf a été sacré joueur par excellence du 8 Ultime.

Photo : Mathieu Bélanger / Rouge et Or

Je pense que j’ai pu démontrer à tout le monde au pays comment je jouais. J’ai un peu établi mon standard. Je n’ai jamais eu autant de confiance en mon jeu que ces derniers matchs-là , relate l’athlète de 22 ans.

Une question de confiance

Cette confiance décuplée est ce qui explique l’éclosion d’Ismaël Diouf, estime l’entraîneur-chef du Rouge et Or, Nathan Grant. Car à 2 m 06 (6’9’’) et 98 kg (215 livres), son protégé a toujours eu le profil physique pour aspirer à une carrière professionnelle.

À sa position, il n’y a pas grand athlètes au pays qui a ce genre de capacités avec cette grandeur-là.

Une citation de L'entraîneur-chef du Rouge et Or, Nathan Grant, au sujet d'Ismaël Diouf

Capable de lancer des trois points autant que de patrouiller le dessous des paniers, Diouf a vécu un premier déclic au courant de sa carrière avec les Géants du cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Mon parcours a été vraiment en montagne russe, mais en quittant le cégep, je savais que je voulais que le basket devienne mon travail. En arrivant ici, j’ai dit à Nathan que je voulais jouer professionnel et il m’a dit qu’il pouvait me mener là.

De retour avec le Rouge et Or à l'automne

Le chemin aura finalement été plus court que prévu, mais le Rouge et Or n’en sort pas perdant, au contraire. Pour les prochaines années, le natif de Saint-Jean-sur-Richelieu bénéficiera d’un statut de joueur de développement dans la LECB. C’est donc dire qu’il pourra jouer avec l’Alliance durant la saison, qui se déroule durant l’été, puis revenir avec le Rouge et Or à l’automne.

Ça va être un bon défi, mais je vais vraiment apprendre. Je pense que je vais pouvoir guider un peu les gars à mon retour ici sur l’éthique de travail nécessaire pour jouer professionnel. [...] L’équipe pense déjà à un autre championnat, relate le joueur le plus utile du 8 Ultime.

Diouf dribble avec deux ballons, Nathan Grant devant lui.

Nathan Grant et Ismaël Diouf travaillent fort pour préparer ce dernier à sa première saison professionnelle.

Photo : Radio-Canada / Guillaume Piedboeuf

Retourné à l'entraînement une semaine seulement après la conquête du Rouge et Or, Ismaël Diouf est bien conscient qu’il a encore beaucoup de choses à améliorer.

Il a toujours eu une éthique de travail irréprochable, mais on voit déjà une différence dans la façon dont il approche les entraînements et la musculation. On voit la détermination dans son regard, se réjouit Nathan Grant.

Son joueur de centre aura une cible sur le dos la saison prochaine, note l'entraineur, mais c'est là un passage obligé pour tout joueur qui vise le sommet. La barre est haute maintenant pour lui. La façon dont les équipes vont le jouer va être différente, mais ça va l’aider à continuer à développer son jeu pour le prochain niveau.

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