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Une usine ontarienne ferme temporairement après des plaintes d’une Première Nation

Une balançoire et une glissade dans un terrain de jeu, l'usine INEOS Styrolution en arrière plan.

L'un des terrains de jeu de la Première Nation Aamjiwnaang se trouve tout près de l'usine INEOS Styrolution.

Photo : Radio-Canada / Chris Ensing

Radio-Canada

Une usine produisant du styrène monomère à Sarnia, dans le sud-ouest de l’Ontario, arrêtera temporairement ses activités. La décision survient après qu’une Première Nation située tout près de l’usine se soit plainte des taux élevés de benzène dans l’air.

La Première Nation Aamjiwnaang attribue les taux élevés de benzène — une substance toxique, peu importe le seuil d’exposition, selon le gouvernement fédéral — aux opérations de l’usine INEOS Styrolution.

Au cours des derniers jours, l’entreprise basée à Londres avait déclaré par courriel qu’elle respectait les protocoles environnementaux et de sécurité.

Dans un courriel envoyé samedi, INEOS Styrolution a expliqué qu’elle fermait temporairement son usine de Sarnia pour réaliser des travaux d’entretien et pour régler un problème mécanique . Nous reprendrons les activités une fois les [problèmes] réglés, dit-elle.

Un rapport préparé par des experts du ministère ontarien de l’Environnement plus tôt cette année précisait que le secteur au nord du territoire de la Première Nation avait le plus haut risque de cancer lié à la pollution de l’air.

Davantage d’efforts devraient être mis pour réduire les émissions de benzène, particulièrement dans le secteur industriel à côté de la Première Nation Aamjiwnaang et au sud de Sarnia.

Une citation de Extrait d’un rapport du ministère de l’Environnement

La porte-parole du ministre de l’Environnement a confirmé que experts avaient visité l’usine cette semaine.

Le styrène monomère est utilisé pour créer des produits en plastique.

Maux de tête et nausée

Des membres de la Première Nation ont dit qu’ils ont été malades en raison des émissions de l’usine INEOS Styrolution.

Janelle Nahmabin, membre du conseil de bande d’Aamjiwnaang, a affirmé qu’elle avait entendu parler d’un parent qui a dû amener son enfant à l’hôpital en raison de symptômes qu’elle croyait liée aux niveaux élevés de benzène.

Tout le monde doit comprendre les effets de la pollution, comment elle nous touche puisque si nous ne militons pas, qui va le faire pour nous, a dit Janelle Nahmabin.

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