L’Espace bleu de Québec deviendra le Musée national de l’histoire
Le Musée national de l'histoire verra le jour au pavillon Camille-Roy du Séminaire de Québec.
Photo : Radio-Canada / Frédéric Vigeant
Un Musée national de l'histoire du Québec sera aménagé dans le pavillon Camille-Roy du Séminaire de Québec, dans ce qui devait être le chef-lieu du projet abandonné d’Espaces bleus. La dernière mise à jour faisait état d'un montant de 92 millions de dollars investis pour mettre à niveau le bâtiment afin qu'il puisse accueillir le musée.
L’annonce officielle a été faite par le premier ministre, François Legault, le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, et le ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien. Ce sera le premier musée national consacré exclusivement à l’histoire du Québec, le gouvernement souhaite d'ailleurs éventuellement l'ajouter à la liste de ses musées d’État.
Mon objectif, c'est que les Québécois, quand ils viennent visiter le musée, sortent d'ici en se disant : "Que je suis fier d'être Québécois!"
, souligne-t-il.
Le premier ministre François Legault a lui-même pris part à la conférence de presse sur la création du Musée national de l'histoire du Québec.
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy-Roussel
La directrice générale et artistique de la Société des arts technologiques, Jenny Thibault, et l’historien et professeur à l'Université TÉLUQ Éric Bédard ont été nommés pour siéger sur le comité qui se penchera sur le volet historique et numérique du musée. Le contenu sera élaboré en collaboration avec le Musée de la civilisation de Québec.
Il se penchera sur les quatre siècles d'existence la société québécoise en faisant appel à différents moyens numériques et immersifs.
Il a fallu se battre dans un contexte où on était entouré d'une mer d'anglophones, donc juste le fait qu'on parle encore français, déjà c'est tout un exploit. On a réussi en 400 ans à bâtir une société moderne et très recherchée. Maintenant, on a le devoir de montrer ce parcours-là à nos jeunes, à nos enfants et à nos petits enfants
, plaide François Legault pendant la conférence de presse.
La maquette de ce à quoi devait ressembler le pavillon Camille-Roy en tant que maison mère des Espaces bleus.
Photo : Gracieuseté : Gouvernement du Québec
Il voit la création de ce musée comme un lègue que laissera son gouvernement au générations futures, le dernier musée national datant de 1984.
C'est un moment solennel et historique qu'on vit ici, la création d'un musée national, c'est vrai que c'est exceptionnel, il y en a trois en ce moment au Québec : le Musée national des beaux-arts du Québec, le Musée d'art contemporain à Montréal et le Musée de la civilisation
, soulève le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe.
Fin d'une saga
En mars, le gouvernement Legault avait admis qu’il devait reculer sur son projet de réseau de musées des Espaces bleus, principalement en raison de l’explosion des coûts. Il y a des défis financiers, alors je pense que le bon choix ici c'est de dire, concentrons nous à faire un succès ici à Québec
, avance le premier ministre.
Le pavillon Camille-Roy du Séminaire de Québec a lui-même accumulé les retards et les dépassements de coûts. Il est d'ailleurs toujours en rénovation.
Pas moins de 17 musées et espaces culturels devaient être créés – un dans chaque région du Québec – ayant comme mission de faire connaître l’histoire, les particularités et les héros de chacune d’entre elles.
Les travaux sur la villa Frederick-James, à Percé, ont aussi déjà commencé (photo d'archives).
Photo : Radio-Canada
Pour les trois autres projets qui avaient aussi déjà été entamés, soit l'ancien couvent des Petites Franciscaines de Marie à Baie-Saint-Paul, la villa Fréderick-James, à Percé, et le Vieux-Palais d'Amos, une réflexion sur leur vocation doit avoir lieu avec les élus locaux.
