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Interprètes du Parlement : le syndicat satisfait de la nouvelle ordonnance

L'édifice du parlement à Ottawa.

Le service d’interprétation ne sera pas interrompu pour la reprise des travaux de la Chambre des communes, prévue lundi.

Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld

Radio-Canada

Le syndicat qui représente les interprètes à la Chambre des communes estime que ses membres ont obtenu une « victoire importante » pour leur santé avec une récente ordonnance émise par le Programme du travail.

L’instance fédérale chargée de faire respecter le Code canadien du travail et d'assurer la sécurité des travailleurs a ordonné au Bureau de la traduction de procéder immédiatement à la protection des personnes contre l’effet Larsen. Une exposition répétée à ce phénomène peut créer des atteintes permanentes sur la santé auditive des interprètes, a écrit l’agente de santé et sécurité Marie-Ève Bergeron à la suite d’une inspection.

Mme Bergeron a ordonné de procéder immédiatement à la protection des personnes contre ce danger.

L’Association canadienne des employés professionnels (ACEP), qui représente les interprètes, avance qu’une centaine de ses membres qui travaillent au Parlement ont subi des blessures auditives telles que des chocs acoustiques, des acouphènes et des pertes d’ouïe depuis le début de la pandémie en raison de la tenue des travaux de la Chambre des communes en mode virtuel, puis hybride.

Nous sommes très satisfaits de l’enquête qui a mené à l'ordonnance. Elle détermine que l’effet Larsen est un danger imminent au sens du Code du travail et force le Bureau de la traduction à toujours protéger les interprètes contre cette menace, sinon de suspendre l’interprétation au risque d’une amende ou, pire, de poursuites légales des employés, a affirmé le président de l’ACEP, Nathan Prier, en entrevue samedi à Radio-Canada.

L’effet Larsen est un son strident émis par un émetteur, par exemple un casque d’écoute ou un haut-parleur, placé trop près d’un récepteur, par exemple un microphone.

L’ACEP compte s’assurer d’imposer le respect de cette nouvelle règle. Il aura aussi à l'œil les nouvelles mesures adoptées par le Bureau de la traduction pour protéger les interprètes.

Nous ne sommes pas convaincus que ça marchera. On verra lundi.

Une citation de Nathan Prier, président de l'ACEP

Du même souffle, il confie que certains membres sont réticents à l'idée de rentrer au bureau la semaine prochaine.

La plupart de nos membres ont eu des blessures répétées et des incidents de santé, non seulement en raison de l’effet Larsen mais aussi avec le son toxique [...]. C’est une grande victoire pour nos membres. Ils sont contents d’avoir des protections additionnelles. Ils n’ont pas besoin de quitter le domaine. Ils n’ont pas besoin de quitter comme interprètes. Ils peuvent rester dans le milieu.

Le Bureau de la présidence de la Chambre des communes a confirmé vendredi que les nouvelles mesures de protection ont reçu l’aval de l’enquêtrice du Programme du travail. Un porte-parole a indiqué que le service d’interprétation ne sera pas interrompu pour la reprise des travaux de la Chambre des communes, prévue lundi.

Le président de l’ACEP, lui, rappelle que la situation est très sérieuse.

Sans interprétation, les travaux parlementaires ne peuvent pas se poursuivre, car la Loi sur les langues officielles les oblige à se dérouler dans les deux langues officielles, souligne Nathan Prier.

Avec les informations de Camille Kasisi-Monet

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