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La police témoigne avoir trouvé des objets des victimes au domicile de Jeremy Skibicki

Jeremy  Skibicki portant une casquette à l'air militaire.

Jeremy Skibicki est accusé du meurtre au premier degré de quatre femmes de Winnipeg.

Photo : Facebook/Jeremy Skibicki

Des effets personnels appartenant aux trois victimes identifiées de Jeremy Skibicki ont été trouvés par la police de Winnipeg au domicile du tueur en série avoué dans la foulée de son arrestation en mai 2022.

AVERTISSEMENT : Cette histoire contient des détails troublants.

Aux côtés d'une grande carte installée sur un chevalet, l’agent Jan de Vries a passé tout près de trois heures, jeudi, à décrire les nombreuses pièces à conviction cataloguées par les enquêteurs lors de la fouille du domicile de M. Skibicki ainsi que de plusieurs bennes à ordures du quartier.

Un vétéran de l'unité d'identification médico-légale du Service de police de Winnipeg, comptant 21 ans d’expérience, fut l'un des policiers appelés sur les lieux après la découverte de restes humains partiels.

Une benne à ordure bleue.

Photo déposée en preuve par la Couronne montrant la benne à ordure où des restes de Rebecca Contois ont été trouvés.

Photo : Police de Winnipeg

Ceux-ci seront ensuite identifiés comme étant ceux de Rebecca Contois.

Des effets personnels, des vêtements et des bijoux lui ayant appartenu ainsi qu’à Marcedes Myran et Morgan Harris, ont notamment été trouvés dans l'appartement du tueur, explique-t-il.

Sur les lieux, ajoute-t-il, des taches de sang ont été trouvées sur des murs, des portes, des matelas, des oreillers, ainsi que sur plusieurs surfaces dans la salle de bain.

Il raconte que les enquêteurs y ont aspergé une substance fluorescente réagissant avec le sang pour rendre les nombreuses taches qui s’y trouvaient visibles à l'œil nu.

La baignoire était très fluorescente. Il en allait de même pour le sol, les murs, la porte, a déclaré M. de Vries.

Des analyses ultérieures identifieront des traces d’ADN des trois femmes autochtones.

D’autres preuves matérielles ont également été saisies, dont des sacs d’ordures et un couteau de combat doté d'une lame longue de 20 centimètres sur la poignée duquel du matériel biologique appartenant à Marcedes Myran a été prélevé.

Son sang a également été identifié sur deux oreillers, alors qu’un soutien-gorge et des boucles d'oreilles lui appartenant jonchaient le plancher de la chambre à coucher.

Sa grand-mère est restée assise dans la grande salle d'audience en marbre, les mains jointes devant son visage, pendant ce témoignage, secouant parfois la tête avant de lever les yeux au plafond.

Un sac de style ziploc marqué du nom de Morgan Harris se trouvait aussi sur les lieux, ainsi qu’une veste et une tuque bleue lui appartenant.

Une cuisine en très grand désordre.

Photo déposée en preuve par la Couronne montrant l'état de la cuisine de Jeremy Skibicki tel que les enquêteurs l'ont trouvée en arrivant sur les lieux.

Photo : Police de Winnipeg

Les enquêteurs trouveront le sang de Rebecca Contois sur la montre et l’une des espadrilles que Jeremy Skibicki portait au moment de son arrestation, notamment.

À ce jour, la seule trace de sa première victime, surnommée Mashkode Bizhiki'ikwe par la communauté, demeure une veste de sport réversible que M. Skibicki a vendue en ligne. Un échantillon d'ADN a été prélevé sur le poignet gauche de cette veste, mais aucune correspondance n'a pu être établie.

Un blouson réversible avec un côté noir et l'autre côté avec des rayures horizontales.

Le manteau appartenant possiblement à la présumée victime de M. Skibicki, qui n'a pas été identifiée.

Photo : Service de police de Winnipeg

En outre, le tribunal a appris que l’ADN d’autres femmes a été trouvé sur divers objets dans l’appartement. En tout, l’ADN de 16 femmes différentes a été découvert, mais seulement 7 d’entre elles ont pu être identifiées.

Jeremy Skibicki a reconnu avoir tué quatre femmes autochtones par l’entremise de ses avocats qui plaident la non-responsabilité criminelle en raison de troubles mentaux.

Mercredi, la Couronne a plutôt avancé la thèse que le tueur en série avoué avait mis au point un plan calculé et qu'il avait soigneusement réfléchi au sort qu’il réservait à ses victimes.

Les quatre femmes ont été tuées à Winnipeg entre la mi-mars et la mi-mai 2022 et vivaient à Winnipeg au moment des faits, selon la police.

Le procès de Jeremy Skibicki qui se déroule devant le juge en chef Glenn Joyal se poursuit vendredi matin.

Pour obtenir de l’aide :

  • La ligne d’urgence nationale pour les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées est accessible sans frais, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, au 1 844 413-6649, pour soutenir toute personne qui a besoin de soutien émotionnel.

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