Harper boycotte la presse nationale
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le premier ministre affirme que les journalistes affectés à la couverture du Parlement veulent jouer le rôle de l'opposition et que la direction de la Tribune de la presse est contre les conservateurs.
Le premier ministre Stephen Harper a décidé de court-circuiter les grands médias nationaux afin de faire porter son message par des médias locaux.
Interviewé par une chaîne de télévision locale, lors d'un passage à London, en Ontario, Stephen Harper a avancé que les journalistes de la presse parlementaire avaient développé une attitude à son égard qui, loin d'être objective, s'apparente davantage à celle de l'opposition.
Il a ajouté qu'un premier ministre libéral n'aurait certainement pas été traité de la sorte par les journalistes de la Tribune de la presse. Stephen Harper entend dorénavant réserver ses annonces aux médias lors de ses déplacements, plutôt que de les faire sur la colline du Parlement.
La tension est vive entre les journalistes du Parlement et le gouvernement Harper depuis son accès au pouvoir, en janvier dernier. Les journalistes reprochent au premier ministre de vouloir contrôler les conférences de presse.
Mardi, la tension est montée d'un cran quand une vingtaine de journalistes de la Tribune ont quitté une conférence de presse de M. Harper parce qu'il refusait de répondre à leurs questions. Le premier ministre réagissait ainsi au refus des journalistes de s'inscrire sur une liste qui permet à l'attachée de presse du premier ministre de désigner ceux qui posent les questions.
Le journaliste de TVA Yves Malo, président de la Tribune, avance que les journalistes se méfient de ce procédé qui risque de favoriser les médias proches du pouvoir tout en renvoyant en bas de liste ceux qui en sont les plus critiques.
M. Harper s'était déjà plaint publiquement de ce qu'il considère être un manque d'objectivité des médias envers les conservateurs, mais il n'avait pas évoqué le sujet depuis son accession au pouvoir.