Le modèle familial se diversifie de plus en plus dans une société où le polyamour se fraie aussi un chemin. « C'est un phénomène émergent qu'on voit paraître, qui prend de plus en plus d'importance et qui suscite beaucoup la curiosité », souligne la sociologue Sophie Mathieu.
D'après Mme Mathieu, pour mieux définir le polyamour, il faut le distinguer de la polygamie, qui est interdite au Canada. La polygamie, c'est le mariage légal avec plus d'un conjoint. Le polyamour, c'est moins paramétré. Ça veut dire qu'il n'y a pas de statut légal au polyamour
, précise Sophie Mathieu, spécialiste principale des programmes à l'Institut Vanier de la famille.
« On parle de relation consensuelle avec plus d'un partenaire, mais tout le monde est au courant. Là, il n'est pas question de jouer dans le dos du partenaire. »
Cette année marque le 30e anniversaire de l'Année internationale de la famille. À cet effet, un récent rapport de l'Institut Vanier de la famille rappelle notamment que la loi canadienne ne reconnaît pas les unions intimes entre plus de deux personnes. On s'est intéressé aux changements les plus significatifs dans la structure des familles au cours des 30 dernières années
, dit Mme Mathieu, qui est coauteure de ce rapport.
Sophie Mathieu indique que le rapport a identifié au moins 14 tendances qui ont changé les structures familiales, et que le polyamour reste plus présent chez les jeunes.