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Le volleyball québécois en plein essor

Un enfant tient un ballon de volleyball avec son bras droit.

Volleyball Québec tente depuis plusieurs années de faire connaître son sport auprès des élèves du primaire.

Photo : Jeux du Québec

Longtemps dans l’ombre des autres sports pratiqués en sol québécois, le volleyball connaît un essor fulgurant lors des récentes années. Un engouement qui comble certainement la fédération provinciale, mais qui comporte également ses défis sur le plan logistique.

La popularité grandissante du volleyball est indéniable sur le continent américain. Il progresse à vive allure aux États-Unis, alors que le taux de participation à l'école secondaire, en ce qui a trait aux sports d'équipe féminins, supplante toutes les autres disciplines.

Un incroyable sommet a d'ailleurs été atteint dans la NCAA au cours de la saison estivale. Plus de 92 000 adeptes ont convergé vers le stade de football de l’Université du Nebraska, théâtre d’un match de volleyball qui est maintenant associé au record d’affluence pour un événement sportif féminin.

Cette croissance est aussi bien réelle au sein de Volleyball Québec. Dans une moindre mesure, certes, mais non sans importance après une hausse marquée lors du dernier cycle stratégique de l'organisation (2019-2023). Désirant susciter la curiosité des enfants, l’organisation s’est attelée à exposer le volleyball auprès d’une nouvelle cible.

Volleyball Québec grossit ses rangs

  • 2022-2023 : 36 268 membres
  • 2021-2022 : 29 426 membres
  • 2020-2021 : 3018 membres (début de la pandémie de COVID-19)
  • 2019-2020 : 22 105 membres

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Plusieurs personnes de dos, les mains en l'air, célèbrent un jeu de football à la télévision.

On a fait beaucoup d'efforts chez Volleyball Québec dans les 10 dernières années pour rajeunir l'entrée au sport. Le volleyball est un sport qui débute souvent au secondaire, donc, on a commencé à rajeunir beaucoup la clientèle. On a approché beaucoup d'écoles primaires pour faire connaître le volleyball, surtout chez les garçons. On a une clientèle un peu plus féminine au niveau du volleyball, souligne le directeur général de Volleyball Québec, Guillaume Proulx Goulet.

C’est un sport qui n’est pas dans l'opposition directe, donc avec le filet qui sépare les deux équipes, ça rejoint une clientèle un peu différente qui peut-être se retrouve un peu moins dans certains autres sports. On est bien contents, l'objectif c'est que les jeunes jouent, font de l'activité physique, du sport. Tant mieux si c'est du volleyball, mais l’offre qu'on a est complémentaire aux autres sports qui sont sur le marché.

Un manque de tournois

La dernière période d’inscription a continué dans cette lignée de croissance à Volleyball Québec. À un point tel que la fédération provinciale a été prise de court par la situation.

On a lancé nos inscriptions au courant de l'automne, puis on a été agréablement surpris. On a fait face à un beau problème, où les places des tournois se sont remplies en quelques minutes, affirme l’homme à la tête de la fédération depuis un an.

Nos deux gros défis qu'on a présentement avec la croissance du sport, c'est le manque de plateaux et d'entraîneurs.

Une citation de Guillaume Proulx Goulet, directeur général de Volleyball Québec

On a eu plusieurs courriels de clubs qui étaient un peu déçus, fâchés, de ne pas avoir de place à nos tournois, mentionne-t-il. On ne s'attendait pas du tout à ça. On s'est donc mis en mode trouvons des plateaux, trouvons des sites pour pouvoir tenir [des tournois], augmentons le nombre, l'offre de service, parce que ç’a vraiment dépassé nos attentes en termes d'inscription cet automne.

Le format et la structure des compétitions ont été revus afin de minimiser les conséquences d'un nombre restreint de tournois à l'affiche par rapport aux équipes convoitant un accès.

On avait l'habitude de chercher des endroits où il y avait plusieurs terrains, sur un même site, pour pouvoir tenir des événements plus gros avec plus d'équipes. Mais on est saturés, on a rempli tous les sites disponibles, donc on change un peu nos formules. On réduit la taille de nos événements, et ça permet d'avoir des endroits où l’on ne pouvait pas aller dans le passé, explique Guillaume Proulx Goulet.

Un ballon de volleyball au-dessus d'un filet avec des mains qui essaient de l'atteindre.

Le nombre de membres est en hausse à Volleyball Québec.

Photo : iStock

Par exemple, s’il y a juste deux terrains, on va faire un plus petit tournoi à 8 équipes plutôt que de chercher des sites pour avoir 16 ou 24 équipes sur un même emplacement. On a donc plusieurs petits tournois la même fin de semaine, au lieu d'un seul gros tournoi, et ça nous permet d'accueillir plus d'équipes sur plus de sites. On en a refusé un peu, on n’a pas eu le choix avec certaines [équipes], enchaîne-t-il.

La grève des enseignants du secteur public complique davantage la tâche de Volleyball Québec, qui doit inévitablement composer avec la fermeture temporaire de nombreux lieux pouvant accueillir des compétitions.

La saison intérieure 2023-2024 s’est amorcée plus tôt en décembre, au cours du conflit de travail, alors qu’un complexe jeu de casse-tête s’en est suivi. Déjà, une poignée d'équipes en a récemment fait les frais et n'a pu participer au premier week-end d'activités.

Malheureusement ou heureusement, on dépend beaucoup, beaucoup des écoles pour les plateaux, pour les gymnases. Il y a très peu de gymnases qui sont la propriété des municipalités ou du privé. C'est surtout des établissements scolaires, déclare le DG de Volleyball Québec.

Naturellement, notre objectif, c'est de réussir à trouver une place pour tout le monde, on ne veut pas empêcher personne de jouer au volleyball cet hiver, s’exclame Guillaume Proulx Goulet.

Le volleyball de plage à la rescousse

Comme bien d'autres sports, le volleyball a été fragilisé par la crise sanitaire ces dernières années.

Je dirais que c'est le volleyball de plage qui nous a sauvés dans cette période parce que le volleyball intérieur était à l'arrêt complet, se remémore le directeur général.

L’attrait du volleyball de plage s’est à nouveau manifesté l’été dernier lorsque le Beach Pro Tour, un circuit regroupant l’élite en la matière, s’est arrêté au parc Jean-Drapeau de Montréal. Un événement couronné de succès pour l'organisation et pour le duo canadien formé de Brandie Wilkerson et de Melissa Humana-Paredes, sacrées championnes dans la métropole québécoise.

Cela nous a permis d'aller chercher une nouvelle clientèle de gens qui connaissaient mal le volleyball intérieur, qui ont été accrochés par le volleyball de plage, qui ont aimé ça, et qui se sont dit que s’ils aimaient le volleyball de plage, pourquoi ne pas essayer d’aller voir à l’intérieur.

Une citation de Guillaume Proulx Goulet, directeur général de Volleyball Québec

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