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Émission du mercredi 11 août 2004 à 20 h
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Le calibrage des fruits et légumes
[reportage économique du 18 mars 2004]

Des avocats de grosseur 18, des laitues Iceberg de grosseur 30 et des brocolis de grosseur 18... autant de données dont la compréhension échappe au commun des mortels! Grâce à L'épicerie, vous pourrez désormais vous y retrouver.

« Je ne suis pas certain que le consommateur comprend très bien encore la logistique entourant tout ça, admet Alain Paré, directeur des achats de fruits pour Métro. Il va y avoir une période d'éducation. »

 


Et pour nous éduquer, Marie-Josée Taillefer s'est rendue chez un grossiste en fruits et légumes. Elle y a rencontré Peter Fogarty, spécialiste en approvisionnement, vice-président des ventes chez Michel Desjardins distributeur.

 

 

Quand on voit dans les dépliants publicitaires un numéro à côté des fruits ou des légumes, par exemple mandarines 125 ou céleri 30, qu'est-ce que ça signifie? « C'est la grosseur du produit, répond M. Fogarty. Par exemple, pour le céleri 30, ça veut dire qu'il y a 30 céleris dans une caisse. Il existe aussi du céleri 24, donc il y a 24 céleris dans une caisse. »


Plus le chiffre identifiant la grosseur du fruit ou du légume est gros, plus le produit est petit.


Il s'agit d'une équation importante lorsque le consommateur recherche une aubaine. « Il faut vérifier la grosseur du produit, confirme M. Fogarty, parce qu'une bannière peut annoncer des choux-fleurs 12 à 1,89 $, alors qu'une autre va annoncer des choux-fleurs 16 à 1,29 $; et si le consommateur ne connaît pas la différence entre du chou-fleur 12 et 16, il dira : "c'est moins cher à telle bannière". Mais en fait, ce n'est pas nécessairement meilleur marché. Peut-être que le gros chou-fleur est proportionnellement meilleur marché. »


Un fruit ou un légume plus gros est-il toujours meilleur qu'un autre plus petit? « Non, répond M. Fogarty. Il est juste plus gros. Peut-être un peu plus sucré, ça dépend des produits. J'ai ici deux oranges. Ce sont les mêmes, de la même qualité, de marque Sunkist toutes les deux. Mais ça dans ma main gauche, c'est une orange 56, et dans ma main droite, c'est une orange 138. Donc dans la même caisse il y a 138 oranges comme celle-ci ou 56 oranges comme celle-là. Le fruit est aussi bon, peu importe sa grandeur. Sauf que certaines personnes préfèrent les grosses oranges. »

Plus gros est-il toujours synonyme de plus cher? « Toujours, affirme M. Fogarty. Ça a certainement coûté plus cher produire ces grosses oranges, puis il y en a moins dans la boîte. Donc c'est sûr que c'est tout le temps un peu plus cher ce format-là. »


Quelques exceptions

Est-ce qu'il y a des fruits ou des légumes qui ne portent pas de numéro pour le consommateur? M. Fogarty hésite. « Les raisins, les haricots, les fèves germées et les champignons » énumère-t-il enfin. Ils sont emballés dans du cellophane ou vendus à la livre, mais ils n'ont pas de numéro. Ils sont trop petits. » Pour bien s'y retrouver, sachez que le calibrage s'applique, règle générale, aux fruits et légumes susceptibles d'être vendus à l'unité.


Une autre exception : les tomates. On voit parfois 5 x 6 ou 6 x 6 pour désigner leur grosseur. Qu'est-ce que cela veut dire? M. Fogarty explique : « Une tomate 5 x 5 est une grosse tomate, une tomate 6 x 6 est moyenne, tandis qu'une tomate 6 x 7 est une petite tomate. Cette dernière, on ne la verra pas dans les chaînes, mais plutôt dans les petits magasins, à cause du prix. »


Pourquoi n'a-t-on pas adopté pour les tomates le même principe que les mandarines ou les oranges, c'est-à-dire un seul numéro? « Parce que les tomates sont vendues au poids. Ça ne se vend pas, des tomates à l'unité », estime M. Fogarty.

Une autre exception : les concombres anglais. Dans le dépliant publicitaire, on lit « moyens » plutôt qu'un numéro. Pourquoi? « En fait, indique M. Fogarty, il y a un numéro. D'habitude, les concombres anglais arrivent en boîtes de 12. On parle néanmoins de grosseur « moyenne ». Il existe aussi des small et des extra large. Cette bannière a annoncé des concombres anglais « moyens » parce que ce sont les plus vendus. »


D'où vient cette idée de calibrer les fruits et les légumes? « Auparavant, raconte M. Fogarty, les produits n'étaient pas classés. L'agriculteur ramassait ses légumes et pouvait avoir quatre grosseurs de laitues et quatre grosseurs de choux-fleurs dans la même boîte. Les commerçants qui faisent leurs étalages à l'époque emballaient et mettaient les choux-fleurs, celui-ci étiquetté 1,29 $, celui-là 0,99 $... Il n'y avait pas de prix ni de produits uniformes aux comptoirs. On ne voit plus cela aujourd'hui. »


En terminant, rappelez-vous que l'affichage de la grosseur des fruits et légumes est un phénomène récent, alors ne soyez pas étonnés que certaines épiceries ou encore votre fruiterie préférée ne l'aient pas encore adopté.

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MARIE-JOSÉE TAILLEFER et DENIS GAGNÉ nous font découvrir...