Le biscuit à l'école
Certains biscuits sont plus costauds que d'autres! Pour s'en
convaincre, il suffit de goûter le biscuit-déjeuner
sherbrookois que plusieurs appellent « la galette ».
Il été créé spécialement
pour les écoliers qui ne déjeunent pas et on
a veillé à leur apporter plus qu'une sucrerie
à se mettre sous la dent.
Georgette
Banville est présidente-fondatrice de la Maison de
la famille Rêve et espoir. Autrefois infirmière
dans une école, elle a vu bien des enfants arriver
l'estomac vide. Cette situation l'a incitée
à bouger.
« J'ai fait appel à un ami qui avait déjà
créé un biscuit pour les enfants africains.
Je lui ai demandé s'il y avait possibilité de
faire le même biscuit pour nos petits Québécois
avec les valeurs nutritives dont ils ont besoin. Nos
enfants d'aujourd'hui, ce sont les adultes de demain. Il faut
bien les nourrir, pour qu'ils soient capables de réussir
dans la vie. »
Mélasse, fer et compagnie
Le défi était de taille : comment créer
un biscuit riche en valeur nutritive tout en demeurant
appétissant? Mme Banville a trouvé en Normand
Renaud l'homme parfait pour ce défi. Le créateur
du biscuit nous raconte les étapes de sa recherche.
« Premièrement, nous avons utilisé
une farine de soya à cause de ses valeurs nutritives.
Ensuite, nous avons travaillé avec la mélasse
pour le fer. Je voulais le sucrer un petit peu d'où
la mélasse et le sirop de maïs. La farine de soya
est très sèche et donnait un goût sablonneux
dans la bouche. Il a fallu rajouter des éléments
pour l'attendrir. Les premiers essais ont été
faits en forme de muffins. Ils n'étaient pas vraiment
jolis. Ensuite, nous l'avons sorti en forme de biscuit.
Je suis enseignant aussi en cuisine. J'avais demandé
à mes 20 élèves de ne pas déjeuner.
Les élèves ont mangé ces biscuits-là
et ils n'ont pas eu faim de l'avant-midi jusqu'au dîner. »
Les galettes de Georgette
Le
biscuit est copieux. Il contient, entre autres, de
la carotte râpée, des oeufs, du fromage cottage,
des raisins et, bien sûr, de la farine de soya. La production
est modeste : 24 biscuits aux 20 minutes, cuisinés
dans un four conventionnel. Néanmoins, on prépare
près de 600 biscuits chaque vendredi.
Georgette Banville et son équipe ont l'intention d'ajouter
au biscuit de base de nouvelles saveurs. Pour l'instant,
la production reste artisanale. Le projet de Mme Banville
est encore jeune. Pour le moment, elle vend ses biscuits 0,50 $
chacun et deux écoles en achètent pour les offrir
gratuitement à leurs élèves.
La démocratie par le biscuit
Ce
biscuit fait le bonheur de tous. Pierre Rouillard, directeur
de l'école secondaire du Phare, est partie prenante
dans le projet : « Tous les élèves
qui ont le goût d'aller se chercher une collation le
matin, qu'ils aient déjeuné ou pas, peuvent
y aller. Qu'ils soient fortunés ou pas, ça ne
nous préoccupe pas. Tous sont bienvenus et ils y
vont. »
Petite précision
La recette
du biscuit ne sera pas dévoilée
puisque les créateurs tiennent à
la garder secrète. Mais rien n'empêche
que cette idée fasse quand même
boule de neige et que plusieurs développent
leurs propres recettes de biscuit-déjeuner.
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Hyperliens
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Le
Club des petits déjeuners
Leur slogan : Déjeuner, c'est
l'abc de la réussite
L'histoire des biscuits
De la galette des Assyriens en passant
par les petits fours de la Renaissance
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