Les ateliers de la chocolaterie Heyez
[reportage du 1er avril 2004]
La chocolaterie Heyez de Saint-Bruno offre
aux tout-petits l'occasion de se familiariser avec un produit
délectable, le chocolat.
Il
était une fois, une Québécoise de souche
qui cherchait une façon de mettre dans ses chocolats
maison, le sucre d'érable produit par ses parents chéris.
Or, il y avait, en Montérégie, un chocolatier
belge établi au pays depuis presque deux décennies.
Hubert Heyez, chocolatier : « Nous étions
venus souvent en visite au Québec et on s'y plaisait
énormément. Puis on a décidé,
toute la famille, de bouger jusqu'ici. »
Puisqu'il
était gentil et qu'il la trouvait jolie, il accepta
de lui montrer tous ses secrets chocolatiers. Le coup de foudre
fut instantané et, de cette union, sont nés
des dizaines de milliers de feuilles d'érables chocolatées
et deux bébés! Des enfants qui ont grandi
dans un monde où coule le chocolat, au lait, noir et
blanc.
Annie Fournier : « Nos enfants voulaient essayer
de faire du chocolat. Alors, l'idée a commencé
à germer. On s'est dit, pourquoi ne pas offrir des
ateliers pour les enfants qui viendraient faire leurs propres
chocolats? »
C'est ainsi que certains samedis à la chocolaterie
Heyez de Saint-Bruno, plusieurs dizaines de petits apprentis
suivent un atelier de chocolatier. Les ateliers sont donnés
surtout aux grandes occasions, comme la Saint-Valentin et
Pâques, mais on reçoit des groupes toute l'année
sur réservation.
L'atelier
débute avec un peu de géographie
Annie Fournier : « Notre chocolat vient de
Belgique. Les fèves partent de Côte D'Ivoire
et s'en vont en Belgique à l'usine se faire transformer. »
Un peu de botanique Annie Fournier : « Voici
de petites fèves de cacao. C'est avec ça qu'on
va faire le chocolat. »
Ensuite,
vient le temps des travaux pratiques puisqu'il faut bien mettre
en application toutes ces nouvelles notions. Évidemment,
la tentation est grande de se gaver à même la
matière première. Non seulement c'est permis,
mais c'est fortement suggéré. Quand les chocolats
sont terminés, vient l'emballage.
Annie Fournier : « Je suis toujours étonnée
de voir avec quels soins ils finissent les emballages. On
aurait pu croire que les petits garçons ne seraient
pas intéressés par l'emballage. Mais non, ils
mettent des autocollants, des fleurs, ils mettent ça
beau. Ils sont contents de leurs réalisations. »
Les
ateliers durent une heure et sont offerts aux enfants de
4 à 12 ans accompagnés ou non de grands. Annie
Fournier : « Les enfants repartent avec une
autre idée, un autre point de vue de ce qu'est le
chocolat. Ce que je vois dans une vitrine, ça se
fait à la main et moi, je suis capable de le faire. »
Peut-être est-ce le prélude à la naissance
d'une génération de chocolatiers?